En attendant le congrès du parti au pouvoir : qui accédera à la présidence du parti El Insaf ?

sam, 13/12/2025 - 23:28

Le parti au pouvoir, El Insaf, se prépare à la tenue de son congrès national ordinaire le 25 décembre courant. Dans le cadre des préparatifs de ce congrès, le parti a connu une première phase de présélection au cours de laquelle une liste élargie de personnalités candidates à la présidence du parti a été établie, avant de faire l’objet d’une seconde phase de sélection. Cette deuxième liste comprenait des personnalités issues des catégories des anciens et des jeunes, comme suit :
    •    Sidi Mohamed Ould Maham (Adrar, anciens)
    •    Safiya Mint Entahah (Adrar, jeunes)
    •    Yahya Ould Ahmed El Waghef (Brakna, anciens)
    •    Mohamed Yahya Ould Essaïd (Brakna, jeunes)
    •    Mohamed Yahya Ould Horma (Inchiri, anciens)
    •    Mohamed Salem Ould Nani (Inchiri, jeunes)
    •    Mohamed Ould Bilal (Trarza, anciens)
    •    Maimouna Mint Ahmed Salem (Trarza, jeunes)
    •    Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf (Hodh Chargui, anciens)
    •    Khadija Mint Esghaïr Ould Mbarek (Hodh Chargui, jeunes)

Dans ce cadre, il a été demandé aux instances concernées de proposer un seul candidat par région, issu de l’une des deux catégories seulement (jeunes ou anciens). À l’issue de ce processus, restent actuellement en lice :
    •    Adrar et Tiris : Sidi Mohamed Ould Maham
    •    Tagant et Brakna : Mohamed Yahya Ould Essaïd
    •    Les deux Hodhs : Khadija Mint Esghaïr
    •    Trarza : Mohamed Ould Bilal
    •    Inchiri et Nouadhibou : Mohamed Yahya Ould Horma

Des équilibres complexes…

L’actuel président du parti au pouvoir, Sidi Ahmed Ould Mohamed, est originaire de la wilaya du Hodh Chargui et appartient à la composante des Haratines. Sur ces deux critères, le parti avait, lors de son précédent congrès, « fait d’une pierre deux coups ». La question se pose désormais de savoir si le choix se portera cette fois sur l’ancien ministre Mohamed Ould Bilal, qui cumule lui aussi deux atouts, l’un régional et l’autre sociocommunautaire.

Par ailleurs, certains milieux médiatiques proches du Premier ministre Mokhtar Ould Diay soutiennent la candidature de Sidi Mohamed Ould Maham. S’il venait à être choisi pour diriger le parti, son expérience à la tête d’un autre parti au pouvoir (l’Union pour la République, à l’époque de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz) renforcerait ses chances, tout en constituant en même temps un défi pour lui.

Quant à Mohamed Yahya Ould Saïd, il s’agit d’un jeune cadre politique et ancien ministre, représentant des Mauritaniens de l’extérieur, qui a également été membre de la commission de réforme du parti. Toutefois, sa candidature se heurte à la difficulté liée à son origine de la wilaya du Brakna.

Enfin, Khadija Mint Esghir est originaire de la même wilaya que le président sortant du parti, Sidi Ahmed Ould Mohamed, ce qui affaiblit ses chances de lui succéder, bien que son élection constituerait une opportunité historique de devenir la première femme à présider le parti au pouvoir dans l’histoire de la Mauritanie.

Mokhtar Babtah