Le ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation a annoncé le décès de trois personnes après leur arrestation à la suite d'« actes de pillage, de vandalisme et d'émeutes » survenus la nuit dernière dans la ville de Kaédi.
Dans un communiqué publié par le ministère, il a été déclaré que deux des détenus sont décédés « en présence de leurs compagnons arrêtés et sur le lieu de détention, tandis que le troisième est décédé plus tard à l'hôpital ». Le ministère a présenté ses condoléances à leurs familles.
Le communiqué a également indiqué que « deux agents de sécurité ont été victimes des émeutes, l'un d'entre eux étant en soins intensifs tandis que l'autre a subi des blessures graves ».
Le communiqué précise : « En raison du facteur de surprise, de l'heure tardive et du grand nombre de manifestants, et dans le but de maîtriser la situation, les unités de sécurité ont été contraintes de détenir les personnes arrêtées dans les lieux de détention disponibles ».
Le communiqué ajoute que Kaédi a été le théâtre « d'actes de pillage et de vandalisme violents tard dans la nuit dernière, visant les citoyens paisibles, leurs biens, les infrastructures publiques et les forces de sécurité de la ville, ce qui a contraint les forces de sécurité à intervenir et à arrêter certains groupes en flagrant délit d'émeute ».
Les autorités ont coupé l’accès à l’Internet mobile sur l’ensemble du territoire national. Plus de 200 personnes ont été arrêtées à Nouakchott et dans plusieurs villes de l'intérieur du pays suite à des troubles post-électoraux. Les partisans du candidat Biram Dah Abeid contestent les résultats des élections annoncés par la CENI, qui confirment la victoire au premier tour du président sortant Mohamed Ould Ghazouani avec 56 %, Biram Dah Abeid se plaçant en deuxième position.
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